IGP Isère \ Histoire

IGP Isère \ Histoire

Dans les années 1850, il y avait environ 33 000 ha de vignes en Isère, plantées avec de nombreux cépages autochtones dont certains sont encore cultivés aujourd’hui. Dans les années 1930, quatre caves coopératives ont été construites d’une capacité totale de 12 000 Hl permettant ainsi le développement des volumes produits. 

 

Les viticulteurs s’attachèrent à produire des vins de qualité (issus d’un seul cépage ou d’assemblages) dont la commercialisation était assurée dans les villes de Lyon et de Grenoble ainsi que dans leurs alentours, garantissant ainsi des débouchés pour la consommation de leurs produits.

 

La production principale reste le vin blanc avec 65% des volumes. La production annuelle est d’environ 1 300 Hl, mais l’IGP «Isère» poursuit son développement, facilité en partie par l’afflux des touristes dans les stations de ski voisines.

 

Depuis la moitié du XXème siècle, les vignerons isérois ont travaillé pour améliorer la qualité de leurs produits en s’appuyant sur une longue tradition viticole, notamment l’utilisation de cépages locaux, source de diversité et d’originalité des produits. Toutefois, pour tenir compte des exigences des consommateurs, les vignerons de l’Isère utilisent aussi seuls ou en assemblage les cépages de vignobles voisins tels que le chardonnay, le gamay et le pinot afin de compléter leur offre.

 

Depuis quelques années, le vignoble isérois est entré dans une nouvelle dynamique avec l'arrivée d'une jeune génération de vignerons. Entre 2003 et 2013, 25 entreprises dont l'activité principale est la culture de la vigne ont vu le jour, avec un âge moyen des viticulteurs à leur création de 36 ans. Avec un travail spécifique et très qualitatif sur les cépages autochtones, une approche raisonnée de l'élevage du vin quand  les exploitations ne sont pas en agriculture biologique, voire en biodynamie, l'IGP Isère est portée par les nouvelles tendances sociétales qui, chez le consommateur, privilégient les circuits courts, l'impact environnemental et le locavorisme en général. Même si la vente directe prédomine sur ce type d'exploitations,  la grande diversité des cépages et des terroirs, alliée à une nouvelle notoriété, permet de répondre aussi à des marchés de niches qui vont bien au-delà des frontières nationales.   

 

Du fait de la diversité climatique, topographique, et pédologique, les viticulteurs de l'Isère produisent aussi bien des vins blancs que des rouges. Les vins blancs sont majoritairement secs, frais, avec une finesse aromatique bien présente. Lorsque les conditions climatiques le permettent, les vignerons élaborent des vins liquoreux, issus de raisins récoltés à surmaturité. Les vins rouges sont fruités mais présentent aussi un bon potentiel de garde.

 

Au sein de l’IGP «Isère» les zones «Balmes Dauphinoises» et «Coteaux du Grésivaudan» se distinguent par leur typicité et par les qualités organoleptiques des vins qu'elles produisent :

 

Dans le secteur du Grésivaudan, la grande amplitude thermique qui caractérise cette petite région permet d’élaborer des vins blancs marqués par une minéralité qui s'associe à des arômes de fleurs blanches et d'agrumes. La palette aromatiquedes vins rouges peut revêtir une grande diversité selon les cépages, allant de notes franchement épicées à une structure tannique importante assurant de forts potentiels de garde.

 

Dans le secteur des Balmes Dauphinoises, le climat septentrional préalpin marqué par la chaleur estivale et associé à une pluviométrie moyenne permet un cycle végétatif assez court, intense et typique du Dauphiné. Ce terroir est donc particulièrement propice à la production de vins blancs. Cette originalité climatique associée à un sol graveleux et peu argileux permet de produire des vins blancs ayant une belle maturité, une belle rondeur, un beau volume et autorisant une dégustation rapide. Avec un potentiel de garde moyen, les vins blancs conservent un bon équilibre gras/acidité. Les vins rouges sont quant à eux plus délicats, avec un potentiel de couleur particulièrement intéressant, à déguster de préférence dans leur jeunesse même si certains se révèleront être d'excellents vins de garde. 

 

Les différences organoleptiques relevées dans les vins de l'IGP Isère traduisent l’importance du choix des sites viticoles par les vignerons pour obtenir l’expression finale souhaitée dans leurs produits. Le soin apporté à la sélection de ces "terroirs" et qui a conduit à tirer le meilleur parti d’un milieu naturel aux fortes contraintes climatiques, a été générateur de la création de produits très particuliers qui trouvent aujourd'hui leur parfaite expression.